Salle presque pleine pour LE SCORPION ROUGE (ou était-ce pour le double programme BIS, ou par fidélité à la Cinémathèque?)!

Des jeunes, des moins jeunes, des vieux, hommes, femmes et enfants (non p'être pas quand même!)...
Le directeur de la programmation, que je ne nommerais pas et qui n'a pas daigné répondre oui ou merde à mon offre (j'ai du harceler son assistante pour avoir un "oui merci mais non il a prévu autre chose), a fait sa petit introduction au début en disant qu'il aimait bien le film (alors que je soupçonne que ce soit lui qui avait écrit une critique odieuse dans Le Monde ("ce film obscur sort dans un nombre de salles record, il y a vraiment quelque chose de pourri dans le monde de la distrbution internationale"), et parle de Dolph comme s'il s'agissait d'un acteur de vieux films italiens disparu ou à la retraite, mais qu'il trouve touchant avec son "look cybernétique" et dans sa prise de conscience, tout comme il trouve que Zito n'est pas manchot dans sa mise en scène...
Bonne salle, copie correcte mais u peu salle par moments, ce qui m'a rappelé que même lors de sa sortie en salle (je l'avais vu, seul dans la salle la veille de sa disparition des écrans), ça ne devait pas être terrible.
Le petit distributeur Les Films Jacques Leitienne (dont ce devait être la plus grosse sortie), qui sortait des films d'exploitation bizarroides, ne devait pas avoir beaucoup d'argent, d'où un son en mono (alors que le film a été mixé en Dolby), une VF vraiment mauvaise autant dans les voix, le ton, la traduction (le "they're called sandals" devient le "j'aime les sandales" qui fait rire tout le monde, "what's this tatoo crap" devient "qu'est ce que c'est que ce tatouage, ce crabe?") et les 11-12 minutes de coupes (et oui je me rappelle avoir été surpris quand j'ai vu la VHS en intégral - je ne sais pas si c'était propre à la France ou pas) qui charcutent la plus belle partie du film, avec le bushman, tout ça pour donner vraiment un film d'exploitation qui peut être vu d'un oeil bizarre par certains.
Et ça n'a pas loupé, la moitié de la salle regardait bien sagement et solenellement le film (on est à la Cinémathèque quand même!) pendant que l'autre moitié se marrait régulièremlent pendant tout le film, voir à chaque plan ou réplique pour l'un des trois mecs à côté de moi, je me suis retenu de sortir mon artillerie lourde...
A la sortie je me incrusté dans une conversation pour parler des scènes coupées donnant des incohérances au montage, et un mec m'a rigolé au nez genre "mais tout le film est incohérent": mais qu'est que c'est gens viennet faire là alors? n'ont-t-il jamais vu de films d'action, entendu parler des mythes de surhommes comme Hercules etc, ou encore de ce que les anglo-saxons connaissent bien et appellent "suspension of disbelief" ou suspension (consentie) de l'incrédulité?